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Que faire lorsqu’on tombe malade à l’étranger en union Européenne ?

Souffrir d’un problème de santé fait partie des aléas d’un voyage. Mais lorsque l’on est en déplacement pour une courte durée, tomber malade peut être une importante source de stress.

Je pars en vacances dans un pays de l’Union Européenne, que faire si je tombe malade ?

Pour partir l’esprit tranquille, voici la marche à suivre selon chaque cas de figure.

Je dispose de la CEAM

En voyageant dans l’espace européen, même pour un petit séjour, il vaut mieux se munir de la CEAM (carte européenne d’assurance maladie). Conçue pour prendre en charge les frais médicaux à l’étranger, cette carte atteste de vos droits à l’assurance maladie. Pour vous la procurer, il suffit de la commander auprès de la CPAM (sur internet ou dans l’un de ses bureaux), au minimum une quinzaine de jours avant le départ. Il faut noter que la CEAM est personnelle : si vous voyagez en famille, chacun doit avoir sa propre carte avec lui, y compris vos enfants. Si vous perdez votre carte, vous pouvez joindre l’assistance de votre caisse d’assurance maladie au +33 811 70 3646.

Pour utiliser la CEAM, il vous faut simplement la présenter au médecin. La plupart du temps, vous n’aurez pas à avancer l’argent de la consultation. Dans le cas où vous n’êtes pas en possession de cette carte, il vous sera nécessaire d’avancer les frais. Une fois de retour en France, vous aurez la possibilité d’être indemnisé. Cependant, la CEAM a aussi ses limites : liée à la Sécurité sociale, elle est indexée à hauteur des tarifs français (25 euros en moyenne pour une consultation chez un généraliste). Dans un pays où les frais de soins sont plus chers qu’en France, le remboursement ne sera que partiel. De la même manière, les rapatriements et les sauvetages ne sont pas couverts.

Mon assurance me couvre

La plupart des contrats d’assurance complètent les atouts de la CEAM et remédient à ses insuffisances. Elles offrent généralement une prise en charge quasi complète des frais médicaux, y compris dans les cabinets privés. Les assurances voyage, quant à elles, sont spécialement conçues pour couvrir la totalité des frais de soins à l’étranger. Toutes les dépenses occasionnées par les secours et les hospitalisations sont comprises.

Un autre avantage lié à ces deux contrats est celui de l’assistance voyage, qui vous permet d’avoir un interlocuteur prêt à vous aider dans toute situation difficile. En cas de problème de santé, vous pouvez les joindre par téléphone pour leur demander la marche à suivre. Le service d’assistance s’emploiera à vous rassurer et à vous guider dans les démarches, surtout si vous ne parlez pas la langue du pays.

De plus, si vous êtes en convalescence, il est possible que votre assistance voyage fasse prolonger votre séjour à l’hôtel et changer votre billet de retour en avion. Vous pourrez donc vous reposer gratuitement et sereinement, puisque vous n’aurez pas à vous occuper des formalités. Si vous devez être rapatrié en urgence pour des raisons de santé, votre famille ou vos amis pourront vous accompagner. Le rapatriement sera entièrement pris en charge par votre assurance et encadré par l’assistance.

Je possède une carte bancaire

À condition d’avoir été utilisées pour payer une partie du voyage, les cartes Visa et Mastercard peuvent aussi couvrir les consultations, les soins d’urgence et les rapatriements. De la même manière, elles offrent aussi une assistance médicale complémentaire. Elles s’engagent, par ailleurs, à assurer toute la famille du détenteur de la carte.

Cependant, le plafond de la couverture reste relativement bas, puisqu’il ne s’élève qu’à 11 000 euros, une somme pouvait être largement dépassée par une opération médicale suivie d’un long séjour à l’hôpital. Qui plus est, une franchise qui peut aller de 50 à 75 euros s’applique aux remboursements. Cela signifie que pour une intervention ayant coûté 80 euros, 30 euros vous seront remboursés dans le meilleur des cas.

Il s’agit d’une maladie bénigne

Si vous avez un contrat d’assurance qui le permet, la première chose à faire est de contacter le service d’assistance. Il pourra notamment vous aider à trouver un généraliste ou un spécialiste francophone près de votre hôtel, ce qui facilitera fortement les choses. Si vous n’avez pas choisi d’assurance, il convient de prendre contact avec l’ambassade ou le consulat le plus proche, afin qu’ils vous communiquent une liste de médecins parlant le français.

Dans les grandes villes, les cabinets publics sont souvent très sollicités et l’on peut être tenté de faire appel à un cabinet privé, logiquement plus cher. Attention toutefois, car la CEAM ne prend pas en charge ces consultations, puisqu’elles sont considérées comme « de confort ». Si vous n’avez pas la carte ou que vous avez fait appel à un prestataire privé, il faudra bien conserver toutes vos factures afin d’être remboursé une fois de retour. Pour ce faire, il vous faudra imprimer et remplir le formulaire S3125 « soins reçus à l’étranger », que vous transmettrez ensuite à la CPAM. N’oubliez pas d’y joindre les justificatifs de paiement.

Il s’agit d’une maladie grave

Si vous avez un sérieux problème de santé qui nécessite une intervention médicale, la marche à suivre dépend du pays dans lequel vous vous trouvez. Si la qualité des soins y est reconnue, il est tout à fait envisageable de se faire opérer sur place, dans un hôpital local. La CEAM prend alors en charge les frais d’hôpitaux, mais une petite participation, à hauteur d’une dizaine d’euros par jour, peut être demandée. Néanmoins, si le système médical du pays est mal réputé, les services d’aide aux voyageurs conseillent généralement le rapatriement.

Pour une situation critique où votre pronostic vital serait engagé, vous seriez évacué par avion sanitaire. Toute une équipe médicale vous accompagnerait du début à la fin du voyage. Si vous n’avez choisi aucune couverture, la somme engendrée par une hospitalisation ou un rapatriement peut être très élevée. Dans ce cas, l’ambassade vous aidera à transférer de l’argent depuis vos comptes bancaires. Bien évidemment, il sera toujours possible de demander un remboursement, au moins partiel, à la CPAM.